Allergies: symptômes, traitement et immunothérapie sublinguale - 4 octobre 2016
Il n’y a pas si longtemps les choses étaient plus simples. Le pneumologue s’occupait de l’asthme, l’ORL du nez bouché et l’allergologue des allergies. Ainsi, les patients devaient « rebondir » d’un spécialiste à l’autre, chacun travaillant dans son cadre étroit. C’est exactement ce à quoi on fait référence en parlant de médecine en silo. Disons que la continuité des soins pouvait en prendre pour son rhume !
Mais tout ceci change graduellement. Les meilleures écoles de médecine encouragent la formation hors spécialité et recherchent ces individus capables d’apporter un regard neuf sur les enjeux confrontant l’allergologie moderne. Même le Collège Royal du Canada reconnaît dans nos activités de formation médicale continue le fait que l’on devienne graduellement de plus en plus spécialiste des patients et des maladies que nous choisissons de traiter et pour lesquels nous nous efforçons de rester à la fine pointe.
Les frontières entre les spécialités médicales sont appelées à devenir plus floues, plus subtiles, tout comme on le voit dans l’interaction entre pharmaciens, médecins et infirmières. Même si l’évolution des mentalités prend parfois du temps, il est clair que dans le cas de la maladie allergique qui peut toucher divers systèmes du corps, il faudra tirer parti de l’expertise de médecins aux parcours parfois divergents.
Alors, est-ce qu’un pneumologue versé en asthme allergique qui fait ses propres tests est moins spécialiste de l’allergie respiratoire qu’un allergologue plus centré sur les troubles immunitaires ? La question n’a en fait que peu d’importance. Les collègues allergologues français n’ont toujours pas de spécialité reconnue et ils ne sont pas moins leaders dans le domaine. Ils savent coaliser les forces des ORL, des pneumologues, pédiatres et autres médecins pleinement investis en allergologie.
Face à la pandémie allergique, il est moins utile de se battre pour le titre que de se montrer à la hauteur du défi qui confronte autant de patients chez nous.
