Lorsqu’on parle d’allergie au bouleau, on parle en fait d’allergie au pollen de bouleau. Et il n’est pas nécessaire de couper le bouleau qui embellit votre terrain: les bouleaux des 30 kilomètres à la ronde dispersent ce pollen qui suscite vos symptômes d’allergie. Comme pour l’allergie au pollen d’autres arbres, cette allergie saisonnière se manifeste au printemps, simplement tard pour le bouleau, souvent de la fin avril au début juin.
D’autres arbres comme l’hêtre, le chêne, l’érable et le peuplier causent également des allergies respiratoires printanières ou saisonnières. Les composants du pollen de l’aulne sont très semblables à ceux du bouleau. Ainsi, lorsqu’on est allergique au bouleau, on l’est généralement aussi pour le pollen de l’aulne.
L’allergie au pollen de bouleau : une allergie saisonnière fréquente
Le bouleau est un arbre commun au Canada et dans les pays scandinaves. L’allergie au pollen de bouleau affecte une proportion importante des patients souffrant d’allergies saisonnières au Canada, particulièrement dans l’est du pays.
Comme d’autres allergies respiratoires, l’allergie au bouleau se manifeste fréquemment par de la rhinite (inflammation du nez) avec: éternuements, congestion nasale, écoulements et picotements du nez. Au niveau des yeux, le contact des allergènes reliés au rhume des foins (allergie à l’herbe à poux ou allergie aux graminées) cause de la conjonctivite avec, entre autres, les yeux qui piquent, qui larmoient et qui gonflent.
Les symptômes d’une allergie au pollen de bouleau ou d’autres arbres sont incommodants et peuvent sérieusement altérer la capacité de fonctionnement au travail, ou à l’école pour les plus jeunes. Les éternuements à répétition peuvent faire rire les copains mais la fatigue, le nez bouché et parfois l’asthme, cachent une réalité encore plus sournoise. Comme d’autres allergies respiratoires, l’existence de l’allergie au pollen de bouleau ou celui d’autres arbres, surtout si on ne traite que les symptômes, augmente le risque du développement de nouvelles allergies respiratoires et la sensibilisation des poumons avec asthme allergique, qui cause toux, respiration sifflante (wheezing), essoufflement et oppression.
Il n’est pas rare que des picotements de la langue et des lèvres lorsqu’on mange des pommes, des poires ou du céleri par exemple, soient en fait le premier indice d’une allergie au pollen de bouleau. Les noisettes et les arachides peuvent également être impliquées dans ce type de réaction allergique en lien avec une allergie au bouleau. Il s’agit du syndrome allergique oral ou syndrome pollen-aliment relié à l’allergie au bouleau. L’allergie moléculaire précise qu’il s’agit en fait d’une allergie à une famille de protéines végétales de stress appelée PR-10. Ces symptômes de picotements de la bouche constituent le syndrome de Lessof, une réaction passagère qui agit comme un avertissement. Bien que ces aliments soient généralement tolérés s’ils sont bien cuits, mieux vaut obtenir une consultation avec un spécialiste en allergie pour mieux préciser la situation.
Des tests d’allergie sont nécessaires pour confirmer un diagnostic d’allergie respiratoire comme l’allergie au bouleau, ou à d’autres arbres, et amorcer un traitement approprié. Ces tests d’allergie sont généralement effectués sur la peau (tests cutanés) mais peuvent également être réalisés sous forme de tests sérologiques (sanguins). Dans certaines situations, particulièrement celles où les tests cutanés montrent plusieurs positivités, on pourra avoir recours à des tests en allergie moléculaire pour confirmer une allergie au pollen de bouleau ou autres allergies saisonnières ou respiratoires.
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Alors qu’on peut généralement assez bien contrôler les symptômes d’allergies saisonnières, comme l’allergie au bouleau, par l’usage d’antihistaminiques et/ou de stéroïdes topiques nasaux, ces médicaments n’empêchent pas l’évolution de la maladie allergique vers le développement de nouvelles allergies respiratoires ou d’asthme. Débutée au moins quelques mois avant la saison pollinique, l’immunothérapie sublinguale représente une alternative intéressante non seulement pour le traitement des symptômes de l’allergie au bouleau mais bien pour changer le cours de la maladie allergique. Simple et efficace, l’immunothérapie sublinguale représente une option de choix pour traiter l’allergie au pollen de bouleau.
En référence aux explications précédentes sur le syndrome allergique oral, AVANT GARDE MédicalMD est particulièrement bien outillé pour effectuer une évaluation en allergologie grâce notamment à notre expertise en allergie moléculaire. Certaines publications scientifiques suggèrent que le traitement de l’allergie au bouleau par immunothérapie puisse faire régresser le syndrome allergique oral au bouleau, mais des études supplémentaires seront nécessaires pour confirmer ceci.